Bibliographie berbère générale

 

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- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

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Nassawal tmazight (Tarifiyt). A basic course book in Berber (Tarifiyt)., 1994
Dialecte : RIF
Ville, éditeur : Nijmegen , Vereniging ADRAR
Pagination: 135 p.
ETUDES ET DOCUMENTS BERBERES; Compte rendu de : Tizi Wwuccen, Méthode audiovisuelle de la langue berbère (kabyle - 1er niveau)., Aix-en-Provence, Edisud, 1987., 1987
Dialecte : KABYLE
Mots clés : PEDAGOGIE, COMPTE RENDU
Ville, éditeur : Paris , La Boîte à Documents
Volume: 3; Pagination: p. 172
Autres : AUDIOVISUEL
Tizi-Wuccen. Méthode audio-visuelle de langue berbère (kabyle - 1er niveau). [Aselmed amezwaru n tmazight (taqbaylit)]., 1987
Dialecte : KABYLE
Mots clés : PEDAGOGIE
Ville, éditeur : Aix-en-Provence , Edisud
Pagination: 173 p., matériel audio-visuel annexe (Univ. de provence)
Autres : AUDIOVISUEL
Compte rendu : Cette méthode, fondée sur les acquis de la pédagogie moderne des langues, vise à enseigner à de vrais débutants les structures et le vocabulaire élémentaires du kabyle. Une de ses principales originalités est la langue enseignée qui est un "kabyle moyen", sélectionnant parmi les diverses formes possibles celles qui sont le plus répandues en Kabylie et celles qui sont les plus pan-berbères. Le manuel (maître et élève) comporte : 1° - le texte de 20 leçons (dialogues simples de 10 à 15 répliques), accompagnées d'illustrations en vis-à-vis ; 2° - une présentation de la méthode et un ensemble d'instructions pédagogiques précises pour son utilisation ; 3° - les exercices structuraux correspondant à chacune des leçons ; 4° - un mémento grammatical présentant de manière simple les matériaux et structures grammaticales introduits dans la méthode ; 5° un lexique (par ordre alphabétique), récapitulant l'ensemble du vocabulaire enseigné (environ 600 unités). Par ailleurs, le Service des Publications de l'Université de Provence (13621 Aix-en-Provence, Cedex) édite pour accompagner cet ouvrage : 1° - une série de 274 diapositives correspondant aux leçons et destinées à servir de support visuel au travail pédagogique ; 2° - un enregistrement complet sur cassettes des leçons et exercices structuraux (11 cassettes). Cette méthode, qui a été expérimentée durant de longues années en Algérie, a été mise en forme défini-tive par Madeleine Allain et moi-même à partir de 1984. J'ai assuré la totalité du processus de publication. Prix public : manuel (Edisud) : 85 F ; enregistrements : 450 F et diapositives: 900 F (Université de Provence).
SPRACHE UND GESCHICHTE IN AFRIKA; Wanderungsbewegungen und Sprache der frühen saharanischen Viehzüchter. [Mouvements de migration et langue des anciens éleveurs sahariens]., 1984-1985
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 6; Pagination: 135-216, 5 cartes, ill.
Compte rendu : Essai sur la localisation primitive du chamito-sémitique et les mouvements de populations qui sont à l'origine du peuplement berbère. Contrairement à Diakonoff (1981) qui plaçait le berceau du chamito-sémitique dans un Sahara humide, P.B. le situe dans le Soudan actuel (Kordofan/Darfour). Vers 6000 av. J.C., les Proto-Berbères se séparent de l'ensemble chamito-sémitique primitif et occupent le Sahara humide avec leurs troupeaux de bovins et d'ovins. La désertification en pousse une partie vers le Magh-reb. L'un des moteurs de cette immense migration vers l'Est puis le Nord serait la domestication et l'invention de l'élevage pastoral. A l'appui de cette thèse, P.B. utilise le vocabulaire des animaux do-mestiques et de l'élevage qui serait commun aux langues chamito-sémitiques. De nombreuses autres données (historiques, archéologiques, climatiques...) sont également mises en œuvre. La thèse est séduisante et sérieusement conduite. Mais en y regardant de près, bien des éléments de la démonstration se révèlent assez fragiles. Sur le plan linguistique, le vocabulaire "commun" de l'élevage sur lequel s'appuie P.B. est plus que limité. Le berbère -pièce maîtresse de la thèse- n'est représenté que par un nombre très réduit de lexèmes. Surtout, la méthode est notoirement insuffisante : on ne saurait se contenter de comparaisons sélectives, prises au hasard dans tel puis tel dialecte. On est en droit d'attendre une étude système du champ lexico-sémantique des animaux d'élevage à travers l'ensemble du domaine berbère. Par ailleurs, les comparaisons phonétiques sont trop fragmentaires et isolées pour être convaincantes. En fait, comme souvent dans ces tentatives, il manque un préalable : une théorie générale du "berbère commun". On notera en outre que P.B. consacre beaucoup de place à la démonstration de faits de chronologie ou de culture parfaitement connus : on a l'impression qu'il connaît les travaux de préhistoire, mais ignore ceux des protohistoriens du Maghreb.
Méthode de langue kabyle, cours de 2ème année : Etude linguistique et sociologique sur la Kabylie du Djurdjura. Texte Zouaoua suivi d'un glossaire., 1913
Dialecte : KABYLE
Ville, éditeur : Alger , Jourdan
Pagination: 544 p.
Le lexique berbère (parlers du Maroc central): formes, sens et évolution. 1. Dictionnaire tamazight-français ; 2. Inventaire et étude des schèmes nominaux.
Dialecte : TAMAZIGHT
Date soutenance: 1989; ID thèse: "Th. Etat Linguistique Univ. Paris III ; COHEN (David), Dir."; Pagination: 940 p., ann., tabl.
Compte rendu : Depuis quelques années la documentation lexicographique berbère connaît un profond renouvellement par la parution d'un ensemble de dictionnaires portant sur différents dialectes. On peut citer le Dictionnaire touareg-français d'Alojaly (1980), le Dictionnaire kabyle-français de J.-M. Dallet (1982), le correspondant français-kabyle du même auteur (1985), les deux Dictionnaires mozabite-français (1984), et Ouargli-français (1987) de J. Delheure, sans oublier le fameux Dictionnaire touareg-français de Ch. de Foucauld (4 t., 1951). Le Maroc, quant à lui, était jusqu'à présent mal représenté dans ce champ de la lexicographie et on ne disposait pas (jusqu'à tout récemment) de véritable dictionnaire d'un quelconque dialecte marocain. Le travail de Miloud Taïfi contribue donc à combler une lacune immense dans ce domaine. Après une introduction claire où sont situés l'aire du tamazight, les parlers étudiés et qui fournit de très amples informations sur l'enquête lexicologique, la comparaison interdialectale, les problèmes de la traduction et la méthode de classification préconisée (p. VI-XLIX), l'auteur présente le dictionnaire berbère-français proprement dit (p. 1-870). Fait suite au lexique une petite partie d'inventaire des différents schèmes sur lesquels sont construits les dérivés nominaux à partir d'un corpus de 1067 verbes (répartis en fonction de la structure du radical). Ces schèmes sont répertoriés selon deux catégories : les noms d'action ou d'état et les noms d'agent. L'auteur donne en annexe I la conjugaison des verbes ainsi que des tableaux récapitulatifs des pronoms; en annexe II, une liste de prénoms berbères (masculins et féminins) et enfin une bibliographie (p.936-940). Plusieurs planches (relatives à la culture berbère) accompagnées de légendes ponctuent le travail (souvent à la fin des articles). Ce dictionnaire a le grand avantage d'étudier plusieurs parlers de l'aire du tamazight : Aït-Ayyache, Aït-Hdiddou, Aït-Izdeg, Aït-Ndhir, Aït-Sadden, Aït-Seghrouchen, Iziyan, Zemmour et surtout le parler des Aït-Mguild qui est la base de l'étude. L'auteur fait aussi -de façon ponctuelle- des comparaisons avec le kabyle et l'arabe. Cette étude interdialectale est fructueuse et indispensable pour une langue comme le berbère qui n'existe que sous forme de parlers locaux; elle fournit des renseignements intéressants quant aux variations phonétique, morphologique et par voie de conséquence contribue à démêler l'écheveau de l'évolution de la langue. L'étude sémantique est l'un des points les plus riches de ce travail dans la mesure où l'auteur n'hésite pas à multiplier les illustrations, celles-ci sont souvent très recherchées et relèvent de la littérature orale : contes, proverbes, devinettes, expression figées, poèmes et chansons modernes et/ou anciennes. Pour chaque mot de nombreuses acceptions, plusieurs nuances et divers usages sont donnés. Pour ce qui est de la méthode, M. Taïfi a adopté une classification par racines (à laquelle ont sacrifié la plupart des lexicographes berbérisants) pour "réunir dans le dictionnaire ce qui est réuni dans la langue". Mais si une classification par racines peut être justifiée parce qu'elle permet de maintenir l'homogénéité des familles de mots, elle reste d'un accès difficile pour le profane. La consultation d'un dictionnaire par racines est laborieuse et est destinée plutôt à des berbérisants (familiarisés avec le système de la langue). Par contre un dictionnaire par lexies serait plus facilement exploitable par des non spécialistes, quoiqu'il pose aussi des problèmes de classement. Un choix s'impose donc et Taïfi précise effectivement que son dictionnaire "vise plus des lecteurs avertis qu'un large public". Quant à l'inventaire des schèmes, c'est là un appendice (dicté probablement par des exigences académiques) un peu restreint car il ne concerne que les schèmes nominaux et à l'intérieur de ceux-ci que les formes du singulier; mais, néanmoins, il donne une idée sur l'organisation globale des différents schèmes dans le dialecte étudié. La thèse de M.T. est une contribution importante à la connaissance des parlers berbères du Maroc central. On ne peut que saluer ce véritable travail de fourmi qui a été mené à bien par une seule personne et avec des moyens limités. Tout chercheur s'intéressant au domaine berbère y trouvera une source de documentation inestimable. (Présentation de Meftaha AMEUR).